Rote Grabu

Pour ceux qui n’en avaient pas encore pris conscience, on a bel et bien basculé dans l’automne. Malgré la persistance de la douceur (en tout cas jusqu’au début de la semaine à venir), les jours raccourcissent, le soleil glisse inexorablement de son zénith estival vers l’horizon austral et la nature, prévoyante, mais aussi sérieusement mise à mal par le manque de pluies, a déjà fait ses premiers essayages en vue de la « Fall Fashion Week ». Alors, juste avant que la première incursion du froid ne lui rajoute une couche d’ocre, de fauve ou de rouge, nous avons entrepris un premier pèlerinage d’automne du côté de « Jeizi », valeur sûre par excellence quand l’été est encore mal installé ou, qu’au contraire, il envisage de changer provisoirement d’hémisphère.

De « Jeizi », on pensait tout connaître. Ses hauts, contreforts du Niwen et vallons perchés menant au Restipass. Son coteau supérieur et sa ribambelle de chemins courant jusqu’aux confins de la Dala. Ses falaises et ravins la séparant du proche mais retiré Lötschental. Et, bien évidemment, son fond de versant la reliant à la vallée du Rhône, et désormais quasi devenu un « bike-park » naturel. C’était sans compter sur Inneri Weide. Cinq mazots séculaires, répartis en trois grappes accrochées au-dessus de l’à pic plongeant jusqu’à l’imposante gare ferroviaire de Goppenstein. Alors, comme les anciens ont eu l’idée d’y tracer un chemin, forcément, on a eu envie d’aller voir à quoi il ressemblait.

PS : Pour les randonneurs, le chemin du Rote Grabu est absolument vertigineux et surtout interdit aux marcheurs. N’y mettez les pieds que si vous avez des amis dont vous envisagez de vous séparer.

PS2 : Pour les bikers, ce « wanderweg » n’est en rien moins vertigineux, il est juste plus rapide à rouler qu’à marcher.