Rote Totz

S’il est exagéré d’affirmer qu’il y a eu un « vrai » hiver en 2017, une chose est sûre, le printemps, lui, est désormais bel et bien là. Avec des températures flirtant quotidiennement avec les 25° dans la vallée du Rhône, avril n’a plus à se découvrir du moindre fil, février s’en est déjà chargé. Malgré tout, avant de passer, comme souvent, Pâques au tison, nous avons rechaussé, une fois encore, nos skis pour égayer notre vendredi. Saint ou pas, nous avons décidé de retourner sur la « chère » Gemmi et son balcon. Après notre inédite incartade en Haute-Savoie valaisanne*, le week-end passé, il était de bon ton, et surtout de bon sens, d’aller rendre une visite de fin de saison à la rayonnante voisine du Daubenhorn.

Et de printemps, il en est désormais question à tous les étages, y compris au dernier, en montagne. Alors autant en profiter et choisir, par exemple, un singulier versant adret, en forme de gigantesque escalier, persillé de falaises et de cassures, se lever tôt et aller s’y régaler de neiges revenues. La Rote Totz, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, nous a proposé tout ce qu’un manteau neigeux de fin de saison sait faire de mieux : une succession de moquettes à poils plus ou moins longs, toutes plus délicieuses les unes que les autres à skier dans la douceur d’un mai avant l’heure.

*l’Eau de Bérard, qui se jette dans l’Eau Noire, qui, elle-même, se jette dans le Trient, qui est lui un affluent du Rhône, on peut donc considérer le vallon de Bérard comme faisant « topographiquement » partie de notre beau Valais.