Plan Monnay

Histoire de laisser reposer un peu nos pieds fatigués par les heures de marche d’il y a deux jours, du côté du Sanetsch, nous avons mis au programme de ce premier jour de septembre, une p’tite sortie « pure bike », sans portage et sans névé, mais pas sans chemin. Si l’interminable et usante ascension jusqu’à la crête de Bavon nous était familière, la descente de Plan Monnay sur Montatuay, à la réputation sulfureuse, était totalement inédite. Sur ses 1’200 mètres de D-, ce single nous a fait passer par tous les états d’âmes.

Un démarrage en douceur, à travers un relief pommelé, forestier et plutôt engageant, suivi d’un premier tronçon ludique à souhait et peu engagé, jusqu’à Plan Bleu. C’est ensuite que les choses se corsent, comme le disent nos amis de l’île de beauté. Ce n’est pas tant la succession de traversées et de lacets qui posent problème, mais l’incroyable étroitesse d’un sentier très déversant et racineux en diable. A peu près gérable, par temps sec, ce tronçon est à déconseiller avec un revêtement humide. La moindre erreur se paie cache et pas forcément bon marché, vu l’escarpement du versant sur lequel il serpente. Pour la partie finale, le meilleur conseil que je puisse vous donner est de virer votre selle et votre cerveau. Vous n’aurez besoin ni de l’une, ni de l’autre. Clippez simplement vos pédales, posez votre postérieur sur la roue arrière et contentez vous de garder votre cintre à peu près droit. Après quelques hectomètres d’une vertigineuse plongée via un ancien « tsable » à bois, dont abrupt n’est que l’esquisse du prénom, vous ne pourrez que remercier votre fournisseur de plaquettes d’avoir fabriquer un produit si fiable… ou pas.