Val d’Hérémence

L’année 2007 marque-t-elle les prémices des changements climatiques depuis longtemps annoncés ? Après un avril caniculaire, un mai semi hivernal, voilà maintenant un début juin tropical. Pour les adeptes d’activités de plein air, cette fin de printemps exige pas mal de perspicacité pour trouver un créneau météorologique favorable entre chaleur, moiteur et averses quotidiennes. Bien décidés à compléter notre connaissance du Valais Central, nous avons décidé d’aller passer le congé de Fête-Dieu sur les chemins pédestres du Val d’Hérémence. L’itinéraire choisi devait permettre, après avoir « expédié » les 1’000 mètres de dénivelé bitumineux entre Hérémence et Thyon 2000, de rejoindre le célèbre barrage de la Grande-Dixence à partir de la station à l’architecture la plus moche du Valais.

Des nombreux single-tracks courant le long du versant gauche du Val d’Hérémence, nous connaissions déjà ceux reliant l’alpage d’Orchera au mur du plus haut barrage valaisan. Le principal intérêt de notre sortie de ce jeudi férié, consistait donc à en découvrir le solde, ceux menant de Thyon à Orchera. La Trabanta, Termeno Ro, le Mont Cauille et Essertse sont ainsi venus complétér les « lieux-dits » ayant vu passé nos crampons. Pourtant notre périple hérémensard n’a finalement pas échappé aux désagréments causés par la récente installation d’un climat tropical sur le Valais. A Orchera les nuages menaçants qui nous avaient accompagné tout au long de la journée ont abondamment ouvert leurs vannes, ruinant nos espoirs de mener à bien la liaison intégrale entre les deux plus célèbres « hymnes au béton » de la région.