Ni les mots, ni les photos, n’arriveront jamais à témoigner des heures inouïes que nous avons passées entre Ovronnaz et Derborence, alternativement sur, ou sous, nos bikes tout au long de cet époustouflant dimanche d’octobre. Il restait peu de régions valaisannes que nous n’avions pas encore foulées de nos pneus ou de nos crampons. Le vallon de la Derbonne était l’une d’elle. Pour notre plus grand bonheur elle ne l’est plus, et même mieux, elle risque de nous revoir régulièrement avec ou sans nos spads.
Les alpages de la Loutze et de Chamosentze offrent déjà quelques panoramas fort prometteurs. Pourtant, une fois le Col de la Forcla, franchi, on a tôt fait de les oublier, tant le haut vallon de la Derbonne est somptueux et magique. Roches, caillasse, lapis, falaises, lac, marécages, neige, ici tout s’associe pour brosser un tableau somptueux et grandiose, que la formidable lumière de l’automne magnifie à coups de transparence et de contrastes. Que rajouter, sinon que cette extraordinaire et longue vallée préservée débouche sur le cirque naturel de Derborence. Ceinturées de chaudes teintes automnales, les eaux turquoises de son légendaire lac vous accrochent la pupille à chaque détour du chemin, comme un repère lumineux dans un univers impénétrable et mordoré. Un tel cadre méritait une rando digne. Elle fut physiquement, techniquement et mentalement, parfaitement à la hauteur de cet environnement. Un beau et grand dimanche de VTT, comme 2005 en a été trop avare.
Tandem VTT ? Non, plan rapproché pour caméra embarquée.
Hasta la Vista, bitume ! Sans regrets...
Le couloir des Palantsons, à droite de la Dent de Chamosentze, nous attire comme un aimant... enfin, surtout quand ce n'est pas Cris qui indique le chemin à suivre :o))
Tout droit vers la Cabane Rambert et le col de Forcla, ou directissime par le vertigineux couloir des Palantsons ? A ce stade de la rando, la question ne se pose déjà plus, les jeux sont faits.
Pointes de Tsérié, Haut de Cry : infranchissable barrière minérale. Pas grave, on avait justement prévu d'en faire le tour.
Welcome To The Palantsons.
Après d'interminables minutes en limite d'apnée, l'air frais du col est aussi goulûment avalé que les premiers hectomètres de sentier roulable.
Balcon avec vue imprenable sur le massif des Combins : tarif avantageux pour biker motivé et compétent. Addition plus sâlée pour VTTiste débutant ou inconscient.
Bain régénérateur ? Oui mais seulement pour biker très Zen. Une eau à 2 °C ça refroidit pas mal d'enthousiasme...
Naufragé volontaire recherche océan minéral pour faire bout de chemin commun, voire plus si affinités.
Fin d'été sur l'Altiplano andain ? Non ! Plan des Fosses, Vallon de la Derbonne, Valais, Octobre 2005.
Manque d'affinités évident et chemins divergents ? Bye bye mer de pierres, welcome back single-tracks.
Pro Fleuri ou Pro Fayret ? Qu'importe, le bonheur du biker est de toute façon dans le pré.
Future nouvelle disicpline olympique : le lapi's slalom. Dextérité, anticipation et petit bike seront des atouts.
Le royaume du tout-mou ? Non, seulement son antichambre, comme nous le démontrera la suite de la descente.
Retour sur terre ? Sur la terre meuble, c'est déjà un début.
Le single-track commence à montrer d'évidents signes de mauvaise volonté. Heureusement, l'alpage de la Chaux se profile à l'horizon.
Bik'issime !
Une publicité pour des vacances au Canada ? Non, le cirque naturel de Derborence, Valais, automne 2005.
Derborence-Ardon : 3H35 selon les panneaux indicateurs de ValRando. 45 minutes chrono par le single-track de la rive droite. Surtout éviter de sourire béatement, les moustiques collés sur les incisives sont généralement assez disgracieux.
