Au dessus du Lötschberg, paradis pour vététistes aventureux

Goppenstein, Kandersteg : des lieux qui font irrémédiablement penser au tunnel du Lötschberg, ce trait d’union entre le canton de Berne et le Valais. Alors qu’il est si facile de le franchir en mettant son véhicule sur la navette ferroviaire qui traverse ce passage stratégique à travers une partie de la chaîne alpine, il est beaucoup plus ludique de tenter l’aventure en passant par-dessus l’obstacle à la force des mollets, en profitant en plus d’une des rares belles journées de septembre.


L’itinéraire débute dans le Lötschental, célèbre pour ses masques de carnaval sculptés et ses avalanches l’isolant parfois l’hiver, puis grimpe sur les hauteurs de la vallée du Rhône avant de plonger dans la cuvette de Loèche. Les bienfaits de la technologie sous forme d’un téléphérique permettent de gagner en quelques minutes le col de la Gemmi et ses falaises vertigineuses avant la descente infernale vers Kandersteg logé tout au fond de sa vallée. Sans être techniquement très difficile le parcours est long, cassant mais terriblement gratifiant au niveau visuel et émotionnel. Yeux, oreilles et nez sont particulièrement mis à contribution : des paysages grandioses, un silence reposant troublé seulement par quelques oiseaux métalliques de notre « force aérienne stratégique » à l’entraînement et des parfums d’automne très forts dans les nombreux pâturages traversés.
Au final un bonheur absolu, l’impression par moment de toucher au Graal du VTT, même si le fait de rouler en semaine m’a privé du plaisir de partager des instants magiques avec mes amis »abyssins » habitués de nos raids en Ethiopie…