Restipass ! Voilà un nom qui claque comme un mot magique, une sorte de sésame qui permettrait d’ouvrir et de franchir d’un simple claquement de bouche, la barrière de pommes de terres grillées aux oignons et lardons. Je ne sais pas si une telle clé-miracle existe, ou existera un jour, tant le fameux « Roestigraben » est ancré dans les mentalités helvétiques, mais le Restipass dont il est question ici, n’a rien d’une passerelle posée entre communautés ou territoires francophones et germanophones de la Suisse.
Jeizinen – Bachalp – Galm, sur son versant Ouest, Restialp – Faldumalp – Meiggu, sur son versant Est, les noms de lieux que relient le Restipass, indiquent, ou trahissent, mieux que n’importe quelle carte, la situation géographique de ce col dont le sommet culmine à 2’626 m (facile à s’en rappeler). Adossé aux majestueuses falaises du Torrenthorn, le Restipass permet de relier la vallée de Loèche, au sublimissime Loetschental. Un itinéraire haut-valaisan désormais classique pour une rando VTT hors du commun, réunissant kilométrage, dénivelé, portage et single-tracks de folie dans un environnement dont « grandiose » ne peut être que le prénom. Un « must » du genre, qu’il faut absolument avoir fait au moins une fois dans sa vie de biker alpin.
Après une première tentative avortée en raison de conditions météo défavorables et d’une casse matérielle irréparable (patte de dérailleur), le millésime 2005 de la Restipass a finalement pu être mené à bien par ce magnifique dimanche 4 septembre. Un soleil de plomb et des températures plus qu’estivales ont donné à cette rando un goût encore plus suave et gratifiant que ne l’avait laissé entrevoir le prometteur itinéraire : un grand moment de VTT, comme la saison 05 en a trop peu offert.
