Morzine/Lac de Montriond – Châtel – Chésery

Organisée un peu à l’improviste en remplacement de l’AlpTT VS3874 qui a fait naufrage dans les conditions météo apocalyptiques de ce début août, cette rando VTT s’est finalement révélée pleine de surprises… La première fut de retrouver JP fidèle au poste après une nuit de travail et seulement 5 petites heures de sommeil. La deuxième n’en fut pas vraiment une, en tout cas pour ceux qui le connaissent. Une petite vibration, trois notes de musique et le nom de PA qui s’affiche sur mon mobile : comme d’hab son désormais légendaire sens de l’orientation a encore frappé. Le voilà à nouveau à la recherche de son chemin entre Annecy et le lieu de rdv. Va vraiment falloir lui faire greffer un GPS dans son neurone, si on arrive à mettre le bistouri dessus. La troisième fut la rencontre avec Christian, alpavistien de la première heure mais éternel recalé au concours de passage du virtuel au réel par la météo exécrable de cet été avec options « humide, froid ou les deux » (souligner ce qui convient). La dernière de ce début de journée pas ordinaire fut de retrouver un ressortissant bordelais basquo-pyrénéen, Viallou, importé de force par PA pour faire prendre l’air à son vieux mulet dans les Alpes franco-suisses.


Après les inévitables retrouvailles chambrées (cherchez pas c’est une spécialité Valaiso-Savoyarde) on s’est finalement mis en route sur le coup des 13H30. Un petit détour par les berges surpeuplées du petit lac de Montriond, puis les choses sérieuses débutent : direction Les Lindarets, par l’itinéraire de la FreeRaid….. à l’envers…. 1er enseignement de la journée : les pistes de ski ne fonctionnent généralement que dans un seul sens. Après une heure à pester et à jurer contre les touristes ou autres freeriders du dimanche qui nous déboulent dessus à vitesse variable, selon leurs compétences, nous finissons par émerger au hameau d’Ardent, en poussant et portant nos spads sous les yeux effarés des randonneurs. Un court tronçon bitumineux jusqu’aux Lindarets, à travers chèvres, touristes et voitures, le tout en vrac et dans le désordre puis nous attaquons les choses (encore plus) sérieuses : la montée du col de Bassachaux. 2ème enseignement de la journée : pour faire une rando VTT tranquille, éviter à tout prix de laisser PA et JP se tirer la bourre aux avants-postes en discutant de leurs Mini-Hope. Finalement, une fois les copieux pourcentages vaincus , nous entamons une nouvelle transition, ou plutôt un nouveau rodéo entre les grappes de touristes dans un premier temps, puis entre les innombrables voitures pour atteindre les Chalets de Plaine Dranse et récupérer le fameux single-track en balcon au-dessus de la vallée de Châtel, cher à notre pote Hilario. Ce magnifique tronçon aurait pu se révéler un grand moment de VTT sans les exploits de nos amis Landais : une crevaison pour PA avec son style bourrin et un OTB pour Viallou pas vraiment aidé par son spad d’emprunt. Incroyable, faut toujours qu’ils se fassent remarquer ces gars… Après une nouvelle bourre sur le bitume du Pas de Morgins, nous abordons finalement le clou de la journée : le ravito. Rien que pour ça, tous les absents auront eu tort. Au menu : viande séchée du Valais, saucisson artisanal à l’ail, pain de seigle et grand crû de Bordeaux, le tout assaisonné d’un chambrage copieux et bien senti. Même les ravitos de la FR font pâle figure à côté de ce « Usual MountainBiker Menu ».

Ensuite, le ventre plein, le regard vaseux et les jambes flageolantes, la remontée du vallon de Morgins et l’interminable séance de portage pour atteindre le lac de Chésery n’ont été qu’une simple plaisanterie de fin d’après-midi, ou plutôt de début de soirée…..

18H30, col de Chésery, soleil couchant, température en berne : la satisfaction d’avoir gravi la dernière difficulté de la journée se dilue dans les débuts de soucis occasionnés par l’ horaire de travail de JP. Redescendre jusqu’à Montriond puis rentrer en Valais avant 21H00, ça risque d’être assez sport…. Une seule option « Full-Gaz »…. La descente du Col de Chésery puis des Lindarets, déjà repérée lors de la Free Raid ne sera qu’une simple formalité, enfin pour ceux qui ont de vrais vélos, c’est à dire avec des suspat’ et des freins. Par contre le retour en voiture se révélera finalement un peu plus ….limite, à tel point que JP reprendra son poste de travail pile-poil à 21H00, en tenue de VTT, crasseux, affamé et avec un léger début de lassitude. Sa seconde nuit de travail consécutive fut bien longue…. mais quand on aime, on compte pas.

PS1 (public) : désolé, mais le nombre de photos de la rando est inversément proportionnel au nombre de péripéties de la journée.

PS2 (privé) : je remets ça quand vous voulez, bande de malades.