Schlérondes

Ce n’est pas encore un hiver, mais seulement la fin d’un automne.
Un automne certes généreux en précipitations, froid et neigeux comme jamais depuis 18 ans, mais un automne quand même, jusqu’au 21 décembre.

Ce n’est déjà plus un hiver, c’est carrément un morceau d’anthologie.

Au final, qu’importe le nom qu’on donne aux saisons quand on a l’ivresse.

Et, avec les incroyables chutes de neige de ces derniers jour, l’éthylisme neigeux commence sur le pas de la porte. Y a juste à sortir, à chausser et c’est parti pour deux petites heures d’ascension, les bras au-dessus de la tête, tant la trace est profonde et ses bords surélevés. Deux petites heures d’effort dans la froidure matinale et sous un soleil en phase de voilage rapide, indiquant que la prochaine couche de fraîche pointe déjà par l’ouest. Deux petites heures à imaginer le plaisir que ça doit être de faire le même trajet dans le sens contraire.

Plongée en apnée, épisode 1 : le souffle court et les jambes flageolantes. Evidemment, avec une telle couche de fraîche, si tôt dans la saison, certains organes manquent encore un peu d’entrainement. Mais les sensations sont déjà au rendez-vous et les perspectives presqu’aussi enivrantes que ces premiers virages plus « crawlés » que véritablement « carvés ».

Le Canada sur le pas de sa porte, ça évite de longues heures d’avion !

Et si ce tonitruant début de saison hivernale est lui aussi une conséquence inédite du « fameux » réchauffement climatique dont on nous rabat les oreilles depuis des décennies, je veux bien continuer à rouler au « diesel » avant de passer à l’hybride, voire carrément à la voiture « nucléaire », si les « experts » climatiques me promettent d’autres belles surprises comme celle-là, dans les années futures.