Tschärmilonga

En entamant ce nouveau et singulier septembre en mode « hiver avant l’heure », Mère Nature a aussi rapidement déclenché l’enthousiasme précoce, et peut-être prématuré, des mordus de glisse, que forcé, par la même occasion, les fans de bike à réduire leur voilure et à restreindre leur terrain de jeu.
Oui, mais voilà. C’était sans compter sur notre désormais fidèle « été indien ». Souvent au rendez-vous de nos automnes continentaux, cette cinquième saison, généralement appréciée quand elle s’installe, parfois détestée quand elle perdure, a aussi vite remis en selle les « bikers », que déjà insinué le doute d’une nouvelle saison « semi sèche » chez les adeptes d’or blanc.

Du coup, en attendant que nos cols préférés finissent à nouveau de se délester de leur maigre tapis humide et gris, nous avons dépoussiéré un tronçon de notre grande classique printanière, Jeizinen-Ablinen, pour la revisiter à l’aide d’une sauce d’inédits « wanderweg » automnaux découverts (presque) par hasard. Un point culminant à 2’100 mètres, un coteau inondé de soleil et un chapelet de sentiers connus ou inconnus, un menu de choix à se mettre sous le crampon en attendant que la première, ou la dernière, neige finisse de fondre.

« L’automne est un second printemps où chaque feuille est une fleur ».
Albert Camus