Faire de la mécanique ou aller rouler, il faut choisir !
Ou pas…
On peut très bien passer sa matinée à monter de nouvelles pièces sur son VTT et l’après-midi, aller les rôder. On peut même décider de le faire sur un parcours avec un gros D+, une montée parmi les plus casse-pattes de la région et, malgré tout, préserver ses jambes et son énergie en vue du pèlerinage annuel à la Durand, dimanche. Mais pour réussir à concilier et faire rentrer autant d’éléments contradictoires dans un créneau horaire aussi étroit, il faut être bien organisé, savoir garder son calme, être habile de ses mains, ou à défaut, disposer d’outils qui compensent son manque de dextérité, et enfin, avoir une condition physique hors-norme, ou, plus simplement, être ami avec un « Levo ».
Et voilà, malgré une journée surchargée, au timing plus que serré, le fameux « sentier des Eperviers » peut enfin être retiré de notre de plus en plus anémique « To Do List »… et rajouté sur une sa grande soeur, que nous avons plaisir à voir enfler, celle des itinéraires « A faire, au moins une fois, chaque saison » .
Liddes United, tard dans l'aprèm' d'un premier vendredi d'automne.
Une piste forestière longue comme un jour sans vélo et qui a fait "casse-pattes" en première langue.
Une formalité expédiée en papotant gaiement jusqu'à émerger soudainement sur l'alpage du Coeur, 1'000 mètres plus haut.
Erra direct ou Vuardette en sus ?
Option N°2 via son chemin démarrant du Coeur.
Moins physique qu'à l'accoutumé, l'exercice reste néanmoins très technique.
En plus de la trajectoire à gérer, il faut aussi compter avec l'inertie et le temps de réponse du vaillant Brose. Concentration et anticipation sont les maîtres-mots de l'exercice.
Encore plus qu'à VTT traditionnel, à E-VTT il faut vraiment dissocier pédalage et pilotage, dès que le chemin se fait taquin.
Ceci dit, avec un effort moindre et un rythme plus rapide, on s'élève rapidement jusqu'au vaste pâturage de la Chaux de la Vuardette.
Maintenant, il ne reste plus qu'à pédaler...
... en essayant de trouver la cadence et l'assistance les mieux adaptées à l'étroite sente déversante ...
... et à ses pièges rocheux masqués par l'herbage d'automne.
A flanc et à fond.
Une arrivée au sommet qui n'a jamais été aussi aérienne.
La bugne finale pour accéder au chemin de crête.
Point de Mille à notre menu, juste un petit aller-retour panoramique.
Quand le chemin se fait trop accueillant, il reste les rochers avoisinants, pour mettre à l'épreuve les capacités de franchissement de l'ami Levo.
Demi-tour avec vue.
Deux Levos à peine fatigués par la rude et longue montée.
Il est temps de plonger vers des contrées moins ventées.
Brose sur OFF et Guide R sur ON.
Vuardette - Erra, deux traversées, un lacet.
Une entrée en matière "full gaz" ...
... comprenant un flagrant délit de "gorettage" d'épingle.
Carton rouge comme les feuilles des myrtilliers, évité de peu.
Trace claire sur fond rougeoyant pour balisage rouge sur fond blanc. On dit que les contraires s'attirent.
Si, d'une manière générale, le Levo aime aller au plus court, pour sa version "Fatty" c'est carrément un art de rouler.
Si l'horizontalité semble être annoncée ...
.... elle n'est pourtant pas d'actualité.
Autre manière de gérer une épingle rétive, remplacer le gorettage intérieur, par une ouverture extérieure préalable.
C'est en parfaits incognitos que nous abordons le coteau aux rapaces...
... et sa célèbre machine à coudre.
Une maille à l'endroit, une autre à l'envers...
... avec, d'abord, suffisamment de fil à dérouler pour vous bien vous mettre dans le rythme.
Erra d'en Bas, la bien nommée...
... pour un changement de rive qui sent bon.
Les mailles se resserrent...
... mais avec le rythme, s'enchaînent sans peine.
Une belle succession de lacets dont on ne saurait se lasser.
Enroulé jusqu'au dernier.
Un chemin 5 étoiles au "cacahuètomètre" AlpA.
Liddes United, à peine plus tard et à peine plus fatigués, en ce bel après-midi d'automne.
