Charmoz

Seule journée à priori « potable » de ce long et forcément maussade week-end pascal, ce dernier samedi de mars nous a vu bravé l’état d’urgence imposé par notre France voisine pour aller voir si leur neige est plus blanche que la nôtre. Résultat, s’il y a une couleur qui domine désormais dans les Alpes, tous pays confondus, c’est la couleur du printemps. Abondance de soleil et forte douceur en altitude sont en train de transformer le confortable manteau neigeux à la vitesse grand V. Pas vraiment de quoi se plaindre, la neige ramollie étant l’une de mes préférées, mais néanmoins de quoi voir poindre la fin de saison de rando, sauf à se lever tôt et à prendre de la hauteur.

Le gros atout de l’itinéraire menant au Charmoz réside dans son balcon intermédiaire, sur le magnifique promontoir naturel de Loriaz. En plus d’offrir un panorama époustouflant sur le massif du Mont-Blanc, l’endroit recèle, parmi ses petits chalets de pierre, un sympathique refuge d’altitude proposant de nombreux mets traditionnels de la région : croziflette au reblochon, farcement aux pruneaux, quiche aux légumes, croûtes savoyardes au fromage de Vallorcine. Sa carte est aussi copieuse que peu calorique et sa terrasse idéale pour « affoner » quelques bières artisanales locales et se restaurer après avoir vaincu, sans péril mais non sans gloire, le petit sommet la dominant.

Jambes fatiguées, mais estomac calé et regard comblé, y a pire comme dernier jour « carémé ».