Maivrier

Quand on évoque le concept d’hybride, on fait souvent référence à la « Prius », cette Toyota qui émet plus de CO2 lors de son recyclage final que durant toute sa vie de mini-diesel électrifié. Il arrive aussi qu’on parle, parfois, de ces plantes transgéniques, inventées par Monsanto & Co, qui fabriquent elles-mêmes l’insecticide ou le pesticide qui les protégeront des ravageurs et des maladies, et qui, accessoirement, nous fileront peut-être ce que l’on a coutume d’appeler pudiquement, « une longue maladie supportée avec courage », si nous choisissons, pour autant qu’on ait encore le choix, de les consommer. Et bien, voilà maintenant que Dame Nature, elle-même, se met à singer nos soi-disant progrès scientifiques et nous propose sa propre notion de l’hybride, de longues et belles journées de fin de printemps avec du froid et de la neige.

Après une entrée en matière du type « mousson », dont de nombreuses routes et chemins portent encore les séquelles, après une Ascension dont « hivernale » n’était apparemment que le prénom, voilà maintenant que mai, ce mois qui ne fait décidément que ce qui lui plait, choisit de nous gratifier d’une météo digne d’un mauvais février : températures glaciales, nuages bas et bise noire.

Pauvre nature, à vouloir nous imiter, elle ne sait visiblement plus à quel Saint de Glace se vouer.

Sauf que, finalement, ses errements météorologiques ne sont peut-être pas « uniquement » le fait de sa propre responsabilité…