Col de Citrin

Et voilà, la boucle est bouclée, et le tour du Mont-Fallère, paqueté. Troisième et dernière étape de notre périple exploratoire dans ce petit massif valdotain, le vallon de Vertosan et son célèbre col de Citrin n’ont désormais (quasiment) plus de secrets pour nous. Après un démarrage tout en douceur, via notre nouveau meilleur ami, le conciliant et très horizontal Ru Neuf, la plongée sur l’agglomération d’Aoste par des sentiers aussi pentus que ravinés nous a permis d’atterrir quasiment en plein centre ville, sans avoir à emprunter la moindre parcelle de bitume. Une vraie découverte et un petit plaisir délicieux que peu de villes de cette importance peuvent proposer.

La longue et fastidieuse transition vers les hauteurs du village perché de Vens ayant été réglée d’un simple claquement de doigt, nous sommes partis à la découverte du superbe vallon de Vertosan, via le col du Mont-Joux, aussi frais que dispos. La facile remontée de ses douces déclivités potelées nous a laissé tout loisirs d’admirer ses vastes pâturages et ses pittoresques bâtisses de pierre, avant que l’ascension du col de Citrin ne vienne finalement mettre à contribution nos mollets, mais surtout nos épaules. Des trois vallons septentrionaux du massif de Fallère, Serena, Citrin et Flassin, nous savions, pour y avoir déjà posé nos roues il y a quelques saisons, que la caillasse est le menu privilégié du premier nommé et que le caractère revêche du troisième est de notoriété publique dans la région (merci Walter). Il restait donc à voir de quel bois se chauffait l’austère combe médiane de Citrin. Eh bien, son « sentiero » ubac a dépassé tous nos espoirs. Jamais très cassant, jamais très méchant, toujours d’accord pour une amusante partie de cintre, c’est une vraie petite perle de single track, rond, suave, sinueux et délicieusement parfumé aux premières aiguilles automnales de mélèzes.

TTTR (THE Trail To Ride)