Mauvoisin 2013

Pour beaucoup, le tour (avec un t de plus en plus petit) évoque la très médiatisée Grande Boucle à travers le tiers-monde, pardon, la France. A l’évocation de son nom, ils n’ont d’yeux que pour ces champions anorexiques et candides, roulant comme des mobylettes, trois semaines durant, cette pré-caravane pétaradante déversant sur les bas-côtés de la chaussée ces quintaux d’accessoires publicitaires aussi futiles qu’inutiles, ces cohortes de journalistes tous plus myopes les uns que les autres, mais sachant servir la soupe comme personne, ce convoi bruyant de voitures officielles, remplies de personnes soi-disant importantes, mais surtout à leurs propres yeux, ces reportages télévisés, qualifiés de sportifs, mais avant tout chargés de vendre tout ce que l’Hexagone compte comme beaux coins, aux potentiels touristes vautrés dans leur canapé et ces attroupements de « veaux », massés sur les bords des routes, suant, buvant ou beuglant, selon l’heure de la journée et l’avancement de ce peloton rempli « d’oies » toutes plus blanches les unes que les autres.

Pour d’autres, le Tour (avec un grand T), rime avec soleil, air pur, nature préservée, pâturages verdoyants et fleuris comme jamais, sommets éternellement enneigés et chemins ludiques ou exigeants, selon leurs tracés et les compétences en présence.
Alors, Tour du lac de Mauvoisin ou tour de France ?
A chacun ses choix, à chacun ses valeurs !