Plaine-Morte

Morne plaine, froid mordant, météo brumeuse, sentiers gluants et itinéraire désespérant. Y a des jours où l’on ferait mieux de ne pas aller rouler… ou en tout cas pas du côté de Crans-Montana. Plus j’emmène crapahuter mon VTT du côté du Haut-Plateau, plus je suis déçu. C’est à croire qu’il y a incompatibilité. Peut-être parce que je ne pratique pas la descente sur un bike à 10 kF gentiment offert par papa ? Peut-être parce que je n’aime ni dévaler les boulevards aseptisés en carvant l’hiver, ni les remonter à VTT l’été ? Peut-être parce que je n’apprécie ni la boue gluante qui transforme mes singles en patinoire, ni sa cousine collante qui m’impose des bains de pieds glacés à chaque portage ?

Après avoir goûté, l’été passé, à l’incompétence  et à la malhonnêteté de certains employés de remontés mécaniques locales, voilà que nous découvrons que le domaine skiable de Montana n’est finalement … qu’un domaine skiable, et que vouloir y pratiquer le VTT, autre que descendant, dans un cadre naturel, c’est à dire loin des perches et des canons à neige artificielle, tient de la gageure. En même temps, le Valais regorge de tellement de « spots » accueillants et préservés, que rouler loin du Haut-Plateau n’est finalement qu’une question de bon sens.  

Chronique d’un retour raté sur les hauteurs de Cry d’Er, Bella Lui et autre Col du Pochet dans le but d’atteindre la cabane du Widlstrubel via la vaste combe de la Plaine Morte. Après la gadoue omniprésente sur la difficile ascension d’approche, c’est contre un vent du nord très soutenu et des nappes de brouillard récalcitrantes que nous sommes venu buter à quelques encâblures du Weisshornlücke. Associées à l’état général des chemins, ces conditions météo dignes d’un mauvais novembre nous ont poussé à opter pour un prudent retour sur nos pas, incluant un deuxième passage du Col du Pochet pour « zapper » certains secteurs jugés trop exposés au-dessus de l’alpage de Mondralèche puis dans les gorges de la Lienne.

Tous les dimanches se suivent, mais parfois, certains ne se ressemblent pas, voire même, ne ressemblent à rien !