Mont de l’Arpille

L’endroit est couru, l’itinéraire reconnu, mais le plaisir de s’y rendre toujours aussi extraordinaire. L’ascension du Mont de l’Arpille, à pied, à ski ou en raquettes à neige reste un but de randonnée apprécié pour le phénoménal panorama qu’offre son arête sommitale. En atteindre les 2’085 mètres d’altitude de son point culminant ne représente que peu de difficultés, et accessoirement, assez peu d’efforts physiques, à condition de court-circuiter une partie de l’itinéraire d’approche à l’aide d’un moyen de locomotion motorisé.

A VTT, son ascension intégrale prend une toute autre envergure, d’abord et avant tout, à cause justement de son interminable montée initiale, via les villages du Sommet des Vignes, Planojean, Ravoire, les Rapperins ou encore chez Pillet. Si les noms des hameaux chantent aussi suavement qu’un gouleyant Fendant mûri au soleil de leurs flancs, la dépense d’énergie nécessaire pour en vaincre dénivelé et déclivité laisse un tout autre goût en bouche, surtout sous la chaleur accablante d’un soleil présent des les premières heures de la journée. Après une entrée en matière aussi ardue, nous avons dégusté l’ombre offerte par la piste forestière supérieure avec autant de plaisir que sa pente plus douce. Ensuite, et comme la plupart des randonneurs, nous n’avons passé toute la traversée du pâturage de l’Arpille à nous extasier devant les superbes panoramas des massifs du Mont-Blanc et des Combins, au lieu d’en profiter pour récupérer. Résultat, l’ascension finale, vélo sur le dos, à travers mélèzes et rhododendrons s’est un peu transformé en chemin de croix. Qu’importe, une fois la table sommitale atteinte, tous les maux se sont instantanément effacés face à la grandiose et imprenable vue périphérique. Enfin, last but not least, la singularité d’une rando à VTT au Mont de l’Arpille, tient aussi et surtout, aux délices de la vertigineuse descente de son versant Nord, vers les hameaux du Revé, de la Crêta, puis de Gueuroz.