Vallorcine-Loriaz-Emosson

Spot inconnu, panorama prometteur mais itinéraire improbable à VTT. Les bases de notre sortie dominicale étaient clairement définies, carte topo à l’appui. Comme souvent, la réalité du terrain a largement surpassé toutes nos prévisions.


Rejoindre Vallorcine à partir de notre beau Valais ne nous a finalement demandé que quelques gouttes (litres) de sueur agrémentée d’un bref exercice d’alpinisme pour désescalader les falaises qui dominent le poste-frontière de Châtelard. Rien de rédhibitoire, juste un peu d’engagement, voire localement d’inconscience.
L’ascension à partir du Buet vers le plateau de Loriaz, nous a ensuite confirmé, s’il en était encore besoin, que les traitillés coupant les courbes de niveaux avec un angle ouvert sont, sur le terrain, plus proches du chemin de randonnée que de la piste forestière à déclivité modérée.
Les chalets de Loriaz, bâtis au 15ième siècle et organisés en une quinzaine d’écuries de pierres posées les unes contre les autres faces à la chavanne, nous ont dévoilé tout leur potentiel en matière de panorama alpin, réunissant dans un même coup d’œil les Aiguilles du Tour, les Aiguilles Vertes et les Aiguilles Rouges. Mais c’est surtout pour le sentier reliant Loriaz à Emosson que nos prévisions se sont avérées les plus optimistes. D’abord indécemment roulable, ce chemin classé « itinéraire engagé », s’est vite transformé en un vertigineux dédale de barres rocheuses à franchir, vélo sur l’épaule, dans un étonnant ballet de contorsions légères, acrobatiques ou aériennes.(Note du traducteur : un concert de jurons…) Qu’importe ! L’endroit ne nous est maintenant plus inconnu, et les sensations ressenties, plus lénifiantes qu’euphoriques resteront gravées pour un certain temps encore présentes dans nos esprits foncièrement optimistes.