NorthWave Shield

Deux semaines que la volonté de traiter ce sujet m’habite (de cheval) : je passe dont à l’acte !

Quelques années de VTT m’ont appris que bien que le matériel ne fasse pas tout, il peut s’avérer fort judicieux de choisir ce qu’il y a de mieux pour se prémunir contre le maximum de désagréments.


Le vélo en lui-même est bien entendu dans nos cas le principal bénéficiaire de cette réflexion : on le dissèque dans la vitrine, on compare ses caractéristiques, on l’achète au mieux, on l’utilise avec précaution, on lui parle et on le couve avec attention, on remplace ses pièces fatiguées, on le bichonne avec tendresse … Différentes expériences m’ont permis de constater que les passionnés qui fréquentent ce lieu font de même, et certains avec encore plus d’affection et d’empressement que moi. C’est le signe de la passion et cela n’est pas choquant. C’est ce qui nous rassemble …

En revanche, on peut constater, au gré de sorties partagées, que les pilote négligent le plus souvent un point auquel j’accordais jusqu’à présent une minime importance : le confort de leurs pieds ! On peut ainsi constater que des bikes à 10.000 sont souvent chevauchés par des pilotes aux pieds précaires, enveloppés dans des chaussures usées et déformées, trop molles pour pédaler, trop dures pour marcher, trop mal faites pour être bien serrées, trop chaude pour l’été ou trop légère pour l’hiver … Longtemps, je fus, au gré de mes achats vite faits mal faits, tour à tour dans chacun de ces cas quand ce n’était tout simplement pas « gêné » par des chaussures trop fines ou trop larges. C’est signe que nos pieds sont laissés de côté, tout en bas de l’échelle à mille barreaux des priorités … au moins VTTesques.

Il y a quelques semaines, un samedi de pluie en Valais m’a donné le temps de comprendre à quel point j’avais été pendant trop longtemps un âne (mais il doit rester des motifs pour que ce qualificatif me sied encore un peu) … Juste le temps d’essayer 20 paires de chaussures, de toute marque et de tout prix. De réaliser les différents types de maintien, de rigidité, de matière. De sentir les différentes conceptions, selon l’usage et la marque. De faire 30 tours de magasin en mixage Sidi / Adidas / Nike / Shimano / Bidule. Jusqu’au temps de la révélation que mon scepticisme coutumier n’attendait plus : vous glissez pour la n-ième fois votre pied dans l’orifice idoine, toujours sceptique et dubitatif, mais là vous ne sentez rien d’autre qu’une douce caresse sur votre pied pourtant chaussé. Debout, la marche est simple. Pourtant la semelle est rigide. Le serrage est aisé, ferme et identiquement progressif. La chaussure paraît solide et bien conçue. Le tout fait le poids d’une chaussette en fil d’Ecosse … Le pied ! Passage à la caisse : oups, c’est cher, très cher. Mon confort et mon plaisir ne valent ils pas ce prix indécent ? Allez, ça ira pour cette fois…

4 semaines et quelques dizaines d’heures de pédalage / portage plus tard, je vous le dis tout net : un chaussant sachant chausser sans souci est mieux qu’un bon chaussant, c’est un putain de pied !

PS : pour moi la chaussure retenue est une NorthWave Shield, mais à chacun son bonheur …